Ferdinand Berthoud
Les Origines
Ferdinand Berthoud est une icône de l'horlogerie française, mais c'est à Plancement-sur-Couvet dans le canton de Neuchâtel qu'il est né et qu'il a fait ses premières armes comme apprenti chez son frère horloger-pendulier, de 1741 à 1745.
En 1745 il rejoint Paris et travaille comme compagnon-horloger chez les maîtres de la corporation parisienne, faute d'avoir fait son apprentissage chez l'un d'eux.
En 1752 il propose un projet à l'Académie Royale des Sciences, sous pli cacheté. Il s'agit d'une pendule à calendrier perpétuel et équation présentée dans la Revue chronométrique de l'Organe des sociétés d'horlogerie et des chambres syndicales" de la manière suivante:
"Pendule à équation proposée par M. Berthoud, horloger à Paris, dans laquelle, par une mécanique extrêmement simple, la sonnerie fait tous les jours avancer la roue annuelle d'une dent et en fait passer d'elle-même deux au 28 février des années qui ne sont pas bissextiles; l'équation s'y opère d'une façon absolument nouvelle et très sûre, et plus simple qu'aucune de celles qui ont été proposées jusqu'ici pour produire les mêmes effets."
Ce projet marque le début de sa carrière de chercheur et, en même temps, lui permet de prétendre à une intégration officielle dans la communauté des horlogers. En décembre 1753 le Roi ordonne sa réception à la maîtrise, titre qui l'autorise à ouvrir un atelier, rue de Harlay, tout près de la maison qu'occupait alors Julien Le Roi.
Les premiers travaux de Berhoud avaient comme point commun l'équation de temps, une complication qui permet d'afficher le temps vrai (correspondant au mouvement apparent du soleil) en plus du temps moyen. Si aujourd'hui cette complication a perdu un peu de son sens, il faut souligner qu'à l'époque une pendule ou une montre à équation permettait une mise à l'heure simple grâce au soleil.
Ferdinand Berthoud est un véritable scientifique, théoricien de l'Horlogerie, et dès 1760 il met de côté la fabrication courante au sein de son atelier pour se consacrer à l'étude des régulateurs de précision des horloges et montres marines, dont plusieurs exemplaires se trouve au musée des Arts et Métiers, à Paris. Berthoud est considéré comme l'un des inventeurs du chronomètre de marine, dont le but était de déterminé la longitude en mer, un paramètre indispensable à la navigation.
Louis XV le nomme fournisseur de la Marine en 1786, inspecteur général des machines de la Marine et horloger pensionnaire du roi. Ferdinand Berthoud a également reçu le titre de Chevalier de la légion d'Honneur.